Intangibles

Claire Williams & Les Aethers

Du samedi 23 mars au samedi 11 mai 2024
Ouvert du jeudi au samedi de 14h à 18h

Cette exposition est un regard sur les matérialités invisibles. Trop instables pour être instrumentalisées par nos techniques actuelles, ces matérialités agissent comme interfaces entre les humains et le monde qui nous entoure et nous montrent d’autres façons de fabriquer, sentir ou percevoir.

Pour plonger dans ces intangibles, des chercheuses et praticiennes ont assemblé appareils, instruments, corps et expériences bricolées. Elles manipulent différents types de matières et d’énergies telles que les rêves, la psyché, les ectoplasmes, l’aura, la magie, le magnétisme…

Les Æthers (Claire Williams, Debora Levyh) recueillent et réactivent des techniques de l’invisible retrouvées dans les archives des sciences expérimentales et occultes. Un dispositif son et vidéo devient une d’interface pour électrifier des voix et animer des personnages venus d’autres espaces-temps. Elles nous parlent de substances, de fluides, de forces, d’effluves, d’énergies, de rayonnements, d’ondes qui tous ensemble forment les Æthers.

L’œuvre « Les Télépathes » fait résonner des sculptures de verre aux fréquences de l’activité neuronale de rêveureuses. Cette installation qui prend comme terrain d’exploration les états de somnolence, hypnotiques ou comateux. Elle questionne la matérialité de notre conscience dans ce qu’elle a de commun avec celle des machines que nous façonnons à l’image de notre activité neuronale. Les Télépathes propose d’explorer ces états spectraux à travers l’activité neuronale enregistrée de personnes en état de coma profond en imaginant un « dispositif télépathique » ou leur activité électrique s’irradie et navigue sous forme d’ondes et de sons. Elle imagine ainsi une sorte de conscience collective parallèle, un monde spectral formé de nos activités électromagnétiques et psychiques.

« 13.77 billions years ago » est une recherche autour des matières-énergies qui ont jailli du néant, au début de l’univers, constituant les matières invisibles de nos mondes. Un rêve collectif est nanogravé sur des petites particules de poussières cosmiques et rendues à peine visibles par un faisceau de lumière qui les éclaire. Destinées à être relâchées dans l’air, ces micrométéorites s’inscriront comme une matière-énergie cosmique parmi les autres.