Déplacements / La petite Anya

Alexia Creusen

Du lundi 11 mai au mardi 30 juin 2020
En continu - en vitrine uniquement
Alexia Creusen, « Déplacements / La petite Anya », 2020.

Alexia Creusen, plasticienne, vit et travaille à Liège.

« Déplacements / La petite Anya », 2020 : tissages Jacquard de coton et impression jet d’encre sur papier dessin.

Trois tissages au départ d’un petit détail d’une ancienne photo de famille scannée et numérisée. L’oeil attentif y devine le portrait en buste d’une jeune personne souriante, nimbée de clarté, dont la lumière ef face les traits.

  • Un paysage tripartite, une vue de ciel peut-être, où s’invite un dernier souvenir du portrait de la jeune fille, devenu constellation.
  • Pareil à une planète ou à un morceau de ciel, un disque de papier nous invite dans un temps inconnu

Diplômée en histoire de l’art (1998 et 2004), Alexia Creusen a suivi en parallèle de sa formation théorique des cours de dessin et de peinture à Saint-Luc Liège, puis des cours de sculpture textile à l’Académie de Liège. Elle expose depuis une quinzaine d’année des pièces textiles composites, du dessin, des images imprimées et de la céramique, parfois réalisées en collaboration, souvent sous la forme d’installations murales ou de suspensions. Son travail traite notamment du temps et de l’espace comme lieux habitables. Il se nourrit du jeu d’alternance entre silence et résonance, ouverture et fermeture, émergence et disparition, sensualité et distanciation. Elle s’intéresse à la construction des images et de la vision dans la société contemporaine.

En images

Le texlab

Marie Beguin, chargée de projet pour le design textile au texlab a aidé à la transposition des images numériques créées par Alexia Creusen pour les transformer en cartons (fichier binaire qui commande le lever des fils sur le métier à tisser).

Le travail présenté s’est construit en connexion avec les caractéristiques du métier à tisser Jacquard du texlab. Celui-ci permet de penser des pièces de 36 cm de largeur environ et offre une grande flexibilité dans la mise au point de tissus combinant des motifs avec des textures complexes. Le rendu des contrastes est obtenu en mélangeant les fils de chaine et de trame dans différents entrecroisements.

La particularité du métier est son caractère semi-manuel : l’ordinateur sélectionne les crochets qui vont soulever les fils, et la main introduit la trame avec une navette. Cette proximité avec la machine offre une liberté d’action presqu’inexistante dans le secteur industriel : à tout moment on peut changer une forme, une couleur, un fil, créer une rupture dans l’image.

Ce projet, toujours en cours, s’est organisé en plusieurs phases entre-coupées de battements qui ont laissé le temps à Alexia d’assimiler le potentiel de la technique et de se l’approprier. Elle a pu en conséquence envisager un prolongement au programme initial centré sur un visage, en imaginant un panorama visuel au départ de ses observations techniques.

L’intérêt du tissage réside dans la rencontre entre le virtuel et la sensualité tactile du fil, mais aussi dans la correspondance qui s’établit entre le jeu des pixels et la trame textile. L’utilisation de la navette et le tassage manuels apportent un aspect vivant, irrégulier et vibrant qui manque à l’outil numérique.

Le texlab de Liège, nouvel espace de prototypage textile, accueille, depuis décembre 2019, les créatifs de tous secteurs ayant un projet textile. L’espace est équipé de machines professionnelles qui permettent un passage de la conception à la concrétisation. Un encadrement spécifique est proposé par Fanny Van hammée (confection) et Marie Beguin (design textile).

Le texlab est mis en oeuvre par Wallonie Design et est cofinancé dans le cadre du Hub créatif de Liège grâce au fonds FEDER et à la Wallonie.

Rendez-vous sur son site web pour découvrir le parc machines et connaître les tarifs de location: www.texlabliege.be/ 

 

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